Le Ghana surclasse l’Afrique du Sud et devient le premier producteur d’or d’Afrique

Le Ghana surclasse l’Afrique du Sud et devient le premier producteur d’or d’Afrique (Banque mondiale)

(Agence Ecofin) – En 2018, le Ghana a produit 158 tonnes d’or selon le «Commodity Markets Outlook» publié par la Banque mondiale le mois passé, soit une hausse de 15,3% en glissement annuel. Cela permet à l’ex Gold Coast de ravir à l’Afrique du Sud, la place de premier producteur d’or du continent.

Si la production d’or ghanéenne s’est stabilisée autour des 130 tonnes ces dernières années, le pays ouest-africain atteignait déjà le même niveau que la nation arc-en-ciel en 2017, selon la Banque mondiale (137 tonnes). Cette performance est probablement due au démarrage cette année-là de l’exploitation des mines Wassa et Prestea, appartenant à Golden Star Resources.

Entre autres facteurs ayant favorisé cette ascension, la production sud-africaine d’or est sur une pente descendante depuis plusieurs années (142 tonnes en 2016, contre 119 tonnes en 2018). Avec l’épuisement des réserves aurifères et les nombreux problèmes que vivent les mineurs, l’Afrique du Sud a dégringolé dans le classement, se plaçant désormais à la 3e place du continent, derrière le Soudan.

Le trio de tête de la production d’or en Afrique est donc désormais constitué du Ghana (1er), du Soudan (2e) et de l’Afrique du Sud (3e).  Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso sont respectivement 4e, 5e et 6e selon le rapport de la Banque mondiale.

Louis-Nino Kansoun







Le Ghana devient le premier producteur d’OR du continent africain

Le Ghana devient le premier producteur d’or du continent africain

Une mine d’or dans le district de Tarkwa-Nsuaem, dans le centre du Ghana, en 2014.
© Juliane Kippenberg/Human Rights Watch

En 2018, le Ghana est devenu le premier producteur d’or en Afrique. Selon les chiffres divulgués par la Banque mondiale, il détrône l’Afrique du Sud, tombée à la troisième place continentale.

158 tonnes sont sorties des mines d’or ghanéennes en 2018. Une hausse de 15% par rapport à l’année précédente qui permet à l’ancienne Gold Coast de ravir à l’Afrique du Sud la première place du continent.

Depuis plusieurs années, les « golden boys ghanéens » multiplient les projets et les découvertes substantielles. Le Ghana a ainsi renoué avec les volumes importants des années 1980, largement au-dessus des quatre millions d’onces commercialisés.

Paradoxe, si le Ghana rafle la première place à l’Afrique du Sud, ce sont pourtant des compagnies sud-africaines, comme Gold Field et Anglogold qui sont les plus actives sur son territoire, devant les Américains et les Canadiens.

Le sous-sol ghanéen n’a pas encore livré tout son potentiel

La réussite du secteur aurifère tient aussi à une réorganisation complète ces dernières années et à un meilleur contrôle des opérateurs. De nombreux mineurs illégaux, venus de Chine et de Russie notamment, ont dû cesser leurs activités ces dernières années.

Le sous-sol ghanéen ne semble pas avoir encore livré tout son potentiel, contrairement à l’Afrique du Sud dont le secteur aurifère est en plein déclin. Les filons s’épuisent, obligeant les opérateurs à creuser de plus en plus profondément. L’Afrique du Sud pourrait ne plus produire d’or d’ici dix à quinze ans, selon certaines estimations.